L’analyse de ce solvant indispensable dans la fabrication des batteries des véhicules électriques requiert une finesse d’analyse des plus extrêmes. Avec ce nouveau laboratoire, Dislaub peut désormais vérifier à 100% la conformité des spécifications de ses clients sur ce marché stratégique et en plein essor. Une offre unique en France !
Les gigafactories de batteries pour véhicules électriques utilisent la N-méthyl-2-pyrrolidone (NMP) pour fabriquer la cathode des batteries. Ce solvant lors de son utilisation se charge en impuretés, posant un dilemme aux industriels : racheter de la NMP neuve, souvent à de lointains producteurs asiatiques qui dominent largement ce marché, ou alors faire recycler leur produit usagé pour le réutiliser.
Cette seconde option présente l'avantage de réduire fortement l'empreinte carbone et la consommation de matière première mais elle exige une précision d'analyse inédite. La moindre trace métallique présente dans la NMP peut provoquer à terme des pertes de performance des batteries.
En service depuis juillet, notre nouveau laboratoire analyse la NMP de notre premier client. D’autres vont nous confier d’ici la fin de l’année une partie de leur production. Des partenariats qui valident notre positionnement sur ce marché en pleine expansion.
« Ces analyses sont les plus poussées que nous ayons jamais réalisées, même pour des applications pharmaceutiques », souligne Eric Calvet, directeur de Dislaub. « Nous détectons désormais les traces d'aluminium, fer, vanadium ou cobalt au milliardième de gramme ! » Un niveau de précision unique en France et rare en Europe, qui répond aussi à un enjeu de souveraineté face au quasi-monopole asiatique sur ce secteur stratégique.
Ce laboratoire est notamment équipé de deux équipements de pointe. : une chromatographie ionique pour détecter les impuretés ioniques, et un spectromètre de masse à plasma (ICP-MS) capable d’effectuer des mesures au milliardième.
« Avoir la machine ne suffit pas, il faut maîtriser les techniques qui permettent de distinguer les infimes traces métalliques au milieu de la molécule NMP majoritaire », précise Eric Calvet. C'est justement cette capacité d'innovation analytique, développée depuis 30 ans sur d'autres produits, que Dislaub applique aujourd'hui à la NMP. « Nous sommes des inventeurs de méthodes, nous créons des protocoles sur mesure pour chaque nouveau défi analytique. »
L'aménagement du laboratoire a nécessité de repenser entièrement l'espace. Il a fallu installer un réseau de gaz spécialisés (argon, hélium) indispensables au fonctionnement des machines, renforcer la climatisation, ajouter des systèmes de refroidissement et consolider les paillasses pour supporter ces équipements imposants.
Au final, cet investissement technique, couplé à l'expertise de nos équipes, nous permet de nous adapter pleinement aux besoins de nos clients. Nous garantissons d'abord une conformité à 100% de leurs spécifications, y compris sur les traces métalliques. Mais nous pouvons aussi, si besoin, les accompagner à différents stades de leurs process pour contrôler la qualité de la NMP qu'ils utilisent.
Cette valeur ajoutée concrète porte déjà ses fruits : les contacts se multiplient avec d'autres acteurs du secteur, européens et internationaux, qui cherchent des partenaires fiables pour le recyclage NMP. « Dans ce secteur, les nouvelles vont vite », constate Éric Calvet. « Cette nouvelle expertise que nous proposons est déjà bien connue. Les clients viennent naturellement vers nous. »